Qu'est-ce que la crémation ?
La crémation est définie comme un procédé funéraire qui consiste à réduire le corps du défunt en cendres, lesquelles sont ensuite recueillies dans une urne. Elle s’impose aujourd’hui comme une alternative reconnue à l’inhumation, choisie pour des raisons personnelles, philosophiques, religieuses ou encore écologiques. En France, près de 40 % des obsèques donnent lieu à une crémation, un chiffre en constante progression depuis plusieurs décennies. Elle nécessite des autorisations administratives comme celle du Maire de la commune où a eu lieu le décès.
Découvrons ensemble ce que recouvre la crémation, ses modalités pratiques et les différentes options possibles pour le devenir des cendres.
La crémation : cadre légal et démarches administratives
La crémation (ou « incinération » dans le langage courant) est une opération funéraire qui consiste à réduire le corps du défunt en cendres par une combustion à haute température, réalisée dans un crématorium.
- Elle nécessite l’utilisation d’un cercueil obligatoire, en bois, conforme aux normes réglementaires.
- L’opération dure environ 90 minutes à 2 heures selon le gabarit du cercueil et la température du four.
- Les cendres sont ensuite recueillies dans une urne funéraire remise à la famille.
La crémation est autorisée en France depuis 1887. Depuis la loi du 19 décembre 2008, les cendres ont un statut juridique identique à celui du corps, ce qui implique un traitement digne et réglementé.
L’autorisation obligatoire
Pour organiser une crémation, il faut obtenir une autorisation délivrée par le maire de la commune où a eu lieu le décès. Cette autorisation repose sur :
- > la présentation du certificat de décès établi par un médecin,
- > la vérification de l’absence d’opposition du défunt (via un testament ou une déclaration orale recueillie par la famille),
- > la demande écrite de la famille si le défunt n’a pas exprimé ses volontés.
Les délais à respecter
La crémation doit avoir lieu dans un délai compris entre 24 heures minimum et 14 jours maximum après le décès.
Où se déroule la crémation ?
La crémation est réalisée dans un crématorium, établissement habilité et contrôlé par les collectivités locales. Elle peut être accompagnée d’une cérémonie funéraire, religieuse ou laïque, également dans le crématorium ou dans un lieu de culte.
Les familles choisissent souvent :
- > une lecture de textes ou poèmes,
- > la diffusion d’une musique chère au défunt,
- > des témoignages ou discours des proches.
Ces moments personnalisés permettent de donner un sens et un caractère unique à l’hommage.
Je souhaite rendre hommage à un proche disparu.
Le devenir des cendres après la crémation
Les options possibles pour les cendres
Selon le choix du défunt, ou de la famille s’il n’a pas exprimé de souhaits particuliers, les cendres sont recueillies dans une urne après la crémation et peuvent être :
- > inhumées dans une sépulture (tombe familiale, caveau),
- > scellées sur un monument funéraire,
- > déposées dans un columbarium, espace collectif destiné aux urnes,
- > dispersées dans le jardin du souvenir du cimetière,
- > dispersées en pleine nature, sous réserve d’une déclaration préalable en mairie (du lieu de naissance du défunt) mentionnant le lieu de dispersion des cendres. Attention : la dispersion est interdite sur la voie publique, dans les cours d’eau, rivières et fleuves.
Depuis décembre 2008, la conservation d’une urne funéraire dans une propriété privée ou le partage des cendres entre différents membres de la famille ne sont plus autorisés.
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